samedi, septembre 23, 2006

Dudu mange la grosse pomme et se fend la poire

Apres avoir quitte mon "Lewes natal" grace aux talents automobilistiques de Delphine, nous avons pris un train depuis Philadelphie destination: babylon city, le temple du capitalisme, c'est a dire Manhattan, ou se situe notre auberge, depuis laquelle votre serviteur pas tout a fait reveille vous redige cette note.

Pourquoi votre reporter prefere a la tete dans les chaussettes? A cause de cette pomme qui est decidemment trop grosse, et encore...je n'ai crapahute (pas sur de l'orthographe) que sur Manhattan...Mais bon une ile d'une vingtaine de kilometres de long constitue un territoire d'exploration assez vaste! Justement venons en a cette exploration:
Le tout a commence par l'extraction de nos personnes et bagages de la gare de Pennsylvanie (Penn Station, quand on se la pete, comme votre humble poete). Je voulais absolument etre dans la ville alors la pauvre Delphine a ete forcee de me suivre sur les rues et avenues de Manhattan avec ces sacs a peine portables...mais sa gentillesse et son enthousiasme lui ont permis de surmonter cette difficulte...un gros Dudu qui prote un tas de trucs, ca a aide un peu aussi.

Je me croyait dans un film de Scorcese avec des taxis jaunes et des lumieres partout, puis la chose est apparue. Ce pourquoi ce pelerinage a ete entrepris secretement...je l'ai vu...non pas l'empire state, la statue de la liberte, ou ground zero. Ce qui connaissent le quartier de la gare savent que ce n'est pas le coin...mais le madison square garden, a quelques blocs de la, vers la 42eme rue!!! C'etait la ou 30 et quelques annees plus tot, Led Zep faisait son concert mythique, immortalise dans le film/disque "The Song Remains the Same". Je voyais Bonnam et son gong, Jones et sa permanente couche sur son orgue, Page et sa double gibson, puis Plant et ses boucles blondes virevoltant a coups de "Oh Yeah Babe". Je sais bien que tous les grands y sont passes, mais il y a des grands plus grands que les autres, en toute subjectivite...

Apres ce moment de delice inenarrable mais pas moins narre, votre Tintin chevelu a consenti a prendre les transports en commun pour une plongee dans le "subway", encore un grand moment d'emotion: cette lumiere glauque generee par des neons vacillants et ces carreaux d'age incertain mais pre-historiques, puis ces plafonds bas qui rejoignent les murs carreles a angles droit, c'etait comme dans ces polars angoissants des annees soixante dix. il faut quand meme etre honnete, c'etait plus dans ma tete qu'en vrai, le metro etait plutot vivant avec des gens de partout comme dans toute metropole a 14h, pour un samedi ou la consommation est maitresse.
Donc prenant la ligne 1 depuis la 42eme jusqu'a la 96eme, nous voila rendus a notre camp de base par ou toute exploration de la jungle urbaine commencerait. A ce moment la j'avais deja dans la tete ce fameux reggae, et plus encore le blues de notre regrette Renato Russo (ref pour bresiliens). L'auberge internationale donc, situee au coin de la 103eme et de la Amsterdam avenue, a verifier tout a l'heure, se dressait, toute de rouge vetue. Dans son style victorien, je crois...en tout cas, tout en puissance, ce batiment contraste avec la petite auberge biscornue dans laquelle nous avons sejournes au cours de notre aventure precedente. Les differences ne se sont pas arretees a la facade, l'interieur etait aussi tres differente. L'auberge de la grosse pomme a l'auberge de philadelphie ce que Carrouf peut etre a la superette 77 du boulevard barbes. Securite a toute epreuve, avec cles electroniques, vigiles et ascenseur...Couloirs larges et jaune vif, puis dortoirs de 10! Par contre, le matelas n'etait pas plastifie comme a philly et le lit etait "dudu proof".

Une fois nos lits payes, nos sacs deposes et notre courage recharge, on est reparti pour une expedition de grande ampleur avec l'ambition de traverser central park, a la recherche du "friend" disparu. Apres de vaines recherches, la beaute du site nous a detournee de nos objectifs scientifiques et cette picture a ete commise au nom de la liberte d'information.

Vue depuis le "reservoir" de Central Park...

C'etait cool, mais une fois la vue observee, admiree, observee, admiree, ben un parc reste un parc. Je n'ai rien contre mais dans le Delaware, ce n'est pas ce qui manque...donc nous voila repartis sur le bitume. Et une belle surprise etait au tournant...Comme vous le savez peut-etre, dans une autre vie votre Zissou prefere (mais sans bonnet rouge), etait chasseur de dinosaure. Les mauvaises langues diraient ramasseur de cailloux pourris sur les plages du debarquement en basse saison et a maree descendante. Mais ils auraient tort. J'ai quand meme date des sediments du cretace contenant peut etre les premieres traces de fossiles de pollens d'angiospermes!!! Puis comme vous ne comprenez que dale, ca le fait moins, mais c'etait important pour votre paleontologue amateur et pour le monde des classeurs de betes mortes avant le temps de Matusalem...excusez cette longue digression, mais des que je parle de vieilleries inanimees, une poussee de lyrisme m'envahit. enfin tout ca pour vous dire que j'etait content, comme la photo ci-dessous l'ateste...


Un dinosaure s'est echape du museum!!!...et il est content...

Une fois passe le museum, on a repris Broadway pour atteindre le quartier des music halls au soleil couchant. Neons, lumieres qui clignottent, ecrans de toutes les dimensions, affiches...Il y en avait tellement que la temperature y etait plus elevee. Il faudrait etudier l'impact de broadway sur le rechauffement de la planete. Peut etre une mission pour votre heros prefere...

Continuant notre route le long du meridien de Broadway l'ouie de votre serviteur a ete attiree par le son d'instruments a vent. Une fafare jouait des morceaux du style des series des annees 70 comme "Dans les Rues de San Francisco", ou Mark Hamil (Luke lui-meme) et Michael Douglas (avant d'etre fascine par les pics a glaces et les blondes mysterieuses) font leur debuts.

Fanfare Jazzie jouant sur la 7eme avenue...

La descente du fleuve Broadway contumuant nous voici arretes chez Comics Midtown, sur la 43eme rue ou une recherche bibliographique s'imposait pour mieux comprendre la construction identitaire du Homo Manhattanensis. Donc quelques livres references achetes et avec l'idee de revenir dans cet antre de la culture underground, nous voila repartis...pour tomber quelques rues plus bas sur la fac de mode, d'ou cette photo a ete prise.

Fashion Institute of Technology...

Ellipse depuis la 40eme rue jusqu'a Greenwich Village...

Nous voici arrives sur le quartier branche de Manhattan, avec ces vieux immeubles avec hall en haut de 5 marches et caves apparentes. Exploration pour trouver un lieu de restauration, le guide du routard nous conseillant surtout des restos proposant de la cuisine francaise, nous nous sommes remis aux conseils avises d'un sage local qui a entame le dialogue en pensant que notre caravane etait perdue alors que nous faisions halte a un carrefour.
Suivons ses conseils, nous nous sommes rendus au White Horse ou biere et hamburgers ainsi qu'autres snacks etaient proposes. Recompense meritee. A noter que Delphine a commande une sorte de quiche...sacrilege!
La soiree ne faisant que commencer plusieurs attractions restaient a decouvrir...dessert a Cones sur Bleeker Street. Un des meilleurs glaciers que votre gormand narrateur n'a ja;ais explore, soutient la comparaison avec nos meilleurs glaciers francais...

Puis est venu le moment d'explorer les clubs de Jazz du quartier. Notre choix s'est arrete au Fat Cat, moins prout prout que le blue note ou autres. Nous avons eu raison, y jouait un quintet avec vibraphone, sax tenor, contre-basse, piano et batterie. On ne nous a demande que 15 dollars pour acceder a la salle de concert puis rien, meme pas besoin de consommer. Les places assises se composaient de fauteils heteroclytes plus ou moins confortables, on pouvait y voir des gens endormis...Votre melomane prefere doit avouer que l'appel de Morphee a ete irresistible une fois installe dans un de ces gros fauteils. Donc musique de 11 a 2h du mat, puis retour au camp de base alors que le concert continuait.

Jazz live au Fat Cat sur Christopher Street

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

j'ai aussi un très beau souvenir du museum! est-ce que je t'ai déjà dit qu'à l'époque de la 6ème je voulais être archéologue ? bon, c'est pas exactement paleontologue mais on creuse la terre et on s'occupe aussi de petits cailloux. des fois qu'ils auraient été taillés. j'ai même fait un stage, avec de vrais fouilles, sous de la vraie pluie. bon, c'était un camp gallo-romain. rien à voir avec les dinosaures, je passe du coq à l'âne. gros bisous.

11:40 AM  
Blogger doudou said...

coucou Daniela,

non, tu ne me l'avais pas dit. les petits cailloux, ca mene a tout! ;-)

bises

6:46 AM  

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